08 FEVRIER 2025 : ARRIVEE A VOTRE HOTEL DE BUENOS AIRES
Hébergement à l’Hôtel Emperador 5* (ou similaire) - Check-in à partir de 16h00 . Soirée libre.
09 FEVRIER 2025 : BUENOS AIRES / USHUAIA / NAVIGATION
En matinée, vol intérieur vers Ushuaïa. Après votre excursion pour découvrir la Terre de Feu, Exploris One vous attend, amarré au pied de la ville d'Ushuaia. Son commandant et son équipage nous accueillent à bord pour une première nuit aux Antipodes. Le bout du monde inverse déjà nos perspectives : la ville est toute petite et l’horizon immense. Dès ce soir, nous naviguons dans le canal de Beagle, la route maritime la plus importante de la Terre de Feu – si l’on excepte le détroit de Magellan.
10 ET 11 FEVRIER 2025 : EN MER (PASSAGE DE DRAKE)
Au programme de cette traversée, le nettoyage de nos équipements d’expédition pour éviter de propager dans le Grand Sud quelque poussière ou microfragment de matière qui lui soit étranger. C’est l’occasion de faire connaissance avec notre équipe d’expédition en œuvrant à une tâche commune : préserver le continent blanc de l’impact de notre venue. Deuxième moment, détailler notre itinéraire tout en nous réjouissant que la moindre opportunité puisse le modifier. Partir naviguer dans les glaces, c’est toujours se laisser surprendre par l’incertain soudain devenu possible.
12 FEVRIER 2025 : NAVIGATION EN PENINSULE ANTARCTIQUE
Durant ces sept jours pleins, Exploris One navigue de merveille en merveille. Les conditions de mer et la météo déterminent les décisions du commandant et du chef d’expédition quant à nos escales. Dans le détroit de Gerlache, une sortie en zodiac nous permet d’observer une séance de nourrissage des baleines, tandis qu’en baie Paradis, l’approche d’une falaise nous donne à contempler des cormorans à œil bleu s’ébrouant sur leurs nids dans la roche sombre. À Neko Harbour, un glacier vêle des icebergs sous nos yeux. Nous entendons la glace de ceux-ci fondre en mer avec des pétillements dignes d’un verre de champagne.
13 FEVRIER 2025 : NAVIGATION EN PENINSULE ANTARCTIQUE
L’île Booth et l’île Petermann furent les lieux d’hivernage de Jean-Baptiste Charcot (entre 1905 et 1909). En ce temps, les équipages marquaient leur passage; les Français bâtirent un cairn sur une colline de l’île Booth. De là, l’Antarctique nous offre à contempler un infini « cimetière » d’icebergs échoués sur les hauts fonds d’une baie. Explorer ce dédale en zodiac confirme notre émerveillement. L’île Petermann abrita longtemps la plus australe colonie de manchots Papous, espèce habituée à de plus basses latitudes. Le changement climatique brise ces habitudes. L’Antarctique, apparemment éternelle, se dévoile ici sensible à ce qui affecte le reste du monde. Ressentir cette évolution, sur place, c’est aussi nous engager à la juguler, une fois rentrés.
14 FEVRIER 2025 : NAVIGATION EN PENINSULE ANTARCTIQUE
Y aura-t-il bientôt des manchots Papous au-delà du Cercle polaire ? Nous espérons ne pas en faire le triste constat pour profiter de ce moment mythique : le passage de la ligne, cette frontière fantasmée au-delà de laquelle le pôle semble s’offrir… Même s’il est encore à près de 3 000 km ! Exploris One navigue dans le Crystal Sound que le Cercle polaire partage en deux. Cristalline ou pas, la glace est ici partout : en glaciers creusant les vallées de la Péninsule, en icebergs dialoguant avec notre navire. Dialogue paisible grâce à la veille de l’équipe de pont, qui nous permet de partager depuis la passerelle l’intensité de sa tâche dans un univers à la fois hostile et beau.
15 FEVRIER 2025 : NAVIGATION EN PENINSULE ANTARCTIQUE
Voici notre journée la plus au sud. Au-delà, le dédale des îles et des icebergs entre l’île Adelaïde et le continent n’autorise pas le passage. Charcot l’avait trouvé. Mais Exploris One, malgré son habilitation glace, est plus large que le Pourquoi Pas ? Notre commandant et le chef d’expédition nous emmènent aussi loin que nous avons rêvé, tout en visant notre sécurité. À l’île Detaille, la station britannique W est inoccupée depuis 1966, mais bien conservée et aux équipements emblématiques des bases scientifiques d’alors. Seuls quelques chercheurs en géodésie vinrent aussi loin, autrefois. Ah et aussi, le défunt prince Philip, duc d’Edimbourg, qui y joua au tennis.
16 FEVRIER 2025 : NAVIGATION EN PENINSULE ANTARCTIQUE
Un jour ou l’autre, il faut mettre le cap au Nord. Par petites étapes, nous nous soumettons à cette exigence. Prospect Point est encore à 66° de latitude sud. Situé sur la Terre de Graham, le site est l’occasion unique de prendre pied sur le continent antarctique. À cet endroit, la Péninsule ne fait que 80 km de large. Mais des sommets de 3 000 m rendent sa traversée impossible. La base britannique J se déploya ici dans les années 1950. Il n’en reste rien car le Traité de l’Antarctique exige la dépollution d’un site quand il est définitivement abandonné. Ainsi, des humbles visiteurs que nous sommes à la grande institution internationale, chacun défend ce pacte commun de préserver l’Antarctique de tout, sauf de nos émotions et de notre curiosité.
17 FEVRIER 2025 : NAVIGATION EN PENINSULE ANTARCTIQUE
Voilà Port Lockroy, la base A, certes britannique mais dans un site qui fleure bon la France. Car Port Lockroy ne se dit pas « locro-ille » mais « locroua », du nom d’un ministre, soutien de Charcot. Cocorico ? Ce sont plutôt les vociférations des jeunes de manchots papous et de chionis bancs réclamant la becquée qui font la bande sonore de cette escale. Leur nourrissage se fait sous nos yeux, sur les marches même de la station britannique, laquelle réunit une boutique, une poste et un musée. Une balade en zodiac dans ce petit port abrité permet d’approcher une colonie de cormorans à œil bleu et pourquoi pas d’observer un phoque léopard au repos sur un pan de neige. Réveillé, ce prédateur pourrait nous offrir la vision de son propre nourrissage… à base de manchot. Bon appétit à tous.
18 FEVRIER 2025 : NAVIGATION EN PENINSULE ANTARCTIQUE
Outre ses manchots à jugulaire et ses sites archéologiques baleiniers, les Shetlands du Sud déploient une leçon de volcanisme grandeur nature. Ainsi Deception Island est un ancien cône volcanique effondré, dont le gouffre a été envahi par la mer, Inoubliable est notre entrée à bord d’Exploris One dans ce port parfaitement abrité. À l’entrée de la baie, des aiguilles de basalte sont des conduits volcaniques pétrifiés, dont nous observons le même type à Half Moon Island. Là, une longue plage en croissant de lune nous accueille dans un univers en noir et blanc, où tranche la cabane orange d’une station argentine, ouverte certains étés. Cette couleur fait écho aux teintes des lichens couvrant les rochers et à la tâche rouge sur le bec des goélands dominicains. Nous apprécions cette communion avec la vie sauvage, rendue possible par notre présence respectueuse en son sein.
19 ET 20 FEVRIER 2025 : EN MER (PASSAGE DE DRAKE)
Il faut bien deux jours de mer pour parcourir en sens inverse l’échelle de nos émotions, et redescendre des sommets de nos inoubliables découvertes vers des sensations plus quotidiennes. Le confort d’Exploris One permet d’adoucir ce voyage de retour. Les membres d’équipage prennent soin de nous procurer les meilleurs services – en cabine, aux salons, au spa ou au fitness – durant le passage de Drake. Aussi éblouis que nous le sommes par notre expérience antarctique, ils sont désormais nos alter ego d’exploration : ensemble, nous avons franchi le Cercle.
21 FEVRIER 2025 : ARRIVEE A USHUAIA / BUENOS AIRES
Débarquement en matinée. Transfert vers l’aéroport pour votre vol intérieur vers Buenos Aires. Fin de services d’Exploris
